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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 11:01

 L'institut Gustave Roussy de VillejuifInstitut G. Roussy

"VOUS ATTENDREZ LONGTEMPS, VOUS ATTENDREZ CENT ANS"

 

C'est ce qu'a répondu le Professeur Georges Mathé (1922-2010) qui a été leader de la cancérologie française dans les années 60- 80. Et l'institution a recouvert d'une chape de plomb  les travaux et les propositions de prévention active des cancers du Docteur Gernez.Tout en pillant une petite partie de ses propositions en matière de traitement.

La malheur de l'affaire est que ça été la même chose pour les malades. On est en droit de poser la question: combien de morts?

A l'époque, les travaux menés sur la chimiothérapie des cancers ont duré autour de 50 ans. Ils sont aujourd'hui critiqués. L'immunothérapie préconisée par le Pr Mathé, a connu elle un échec retentissant.

Une "nouvelle" voie est aujourd'hui ouverte en matière de traitement. C'est la médecine personnalisée basée sur la génétique. Les travaux se mettent en place,  et nous sommes parti pour plusieurs  plusieurs décennies, avant, on peut le parier sans crainte,  d'être abandonnés.

Cette nouvelle voie de lutte contre les cancers rentre tout à fait dans les objectifs du 2ème plan 2009 –2013 dit plan Sarkozy. Ce nouveau projet aura l'avantage de permettre  d’annoncer chaque année la victoire sur le cancer …. pour l'année prochaine  et ainsi de suite. A condition bien sur, que chacun verse votre obole à la Ligue contre le cancer et autre ARC ......

  Docteur Jacques Lacaze

 

La revue médicale "Impact médecin"

a publié le 10 mars 2011 un trèsAlexender Egermont important entretien du  Pr Alexander Eggermont, (voir sa biographie:  A. Eggermont A. Eggermont  ) directeur général de l'Institut Gustave Roussy (IGR, Villejuif) sur les enjeux et les perspectives de cette médecine personnalisée en cancérologie.Voici de larges extraits de cet article:

 

 

«Cette médecine personnalisée prend une importance croissante en cancérologie. Fruit des progrès accomplis en biologie moléculaire, elle naît d’un constat : chaque individu est unique, chaque tumeur aussi et chaque traitement doit, en conséquence, être personnalisé. L’enjeu est de caractériser au plan moléculaire les tumeurs, à partir de prélèvements issus des patients ».

« Il s’agit d’identifier, dans les cellules tumorales, les mutations génétiques responsables de l’initiation d’un cancer, qu’elles soient héritées, liées à l’environnement ou au hasard, et d’en déterminer les conséquences cliniques ».

«Elle fait aussi appel à des techniques avancées de radiologie interventionnelle, afin de prélever les biopsies des tumeurs et des métastases ganglionnaires ou systématiques ».

« En 2010, un consortium nommé WIN (Worldwide Innovative Networking) a en effet été créé autour de « la médecine personnalisée en cancérologie ». Deux centres sont à l’origine de cette initiative : l’IGR et le M.D. Anderson Cancer Center de Houston (USA), qui sont respectivement les plus grands centres anti-cancéreux d’Europe de l’Ouest et au monde ».

 «  …  face aux enjeux colossaux de cette médecine, il faut des infrastructures très importantes, notamment en bio-informatique. Aucune équipe ne peut travailler seule. La masse critique réunie autour de WIN laisse espérer un grand bond en avant ! Ce consortium organise un congrès annuel, le prochain ayant lieu du 6 au 8 juillet 2011, au Palais des Congrès, à Paris ».

« Dans les années 1970 et 1980, on développait des chimiothérapies pour tous les patients atteints de cancers, en sachant que souvent seuls 10% à 20% des patients en tiraient bénéfice – alors que les effets secondaires de ces traitements concernaient tout le monde. Dans 20 ans, cette approche sera considérée comme « médiévale » !

«  … on a ainsi découvert que 4% des cancers pulmonaires sont caractérisés par un événement moléculaire qui les rend très réactifs à un nouveau médicament. Mais il faut tester (par un essai moléculaire) 100 malades avec un cancer du poumon, pour identifier les 4 patients qui tireront bénéfice du nouveau traitement. Ce traitement vient d’être approuvé par la FDA, et devrait être bientôt disponible dans le cadre d’une ATU en France (nb : Autorisation Temporaires d'Utilisation, voir le site : http://www.arcat-sante.org/essais/annexes/atu.html ».

« C’est un domaine de recherche très dynamique, avec des découvertes importantes tous les six mois ».. Là encore, ces médicaments devraient être disponibles sous forme d’ATU  ».

«  Autre donnée à prendre en compte : les effets des thérapies ciblées peuvent être très différents selon les ethnies. D’où l’intérêt du consortium WIN, fondé sur un réseau de laboratoires présents sur tous les continents ! »

« En 2011, notre objectif est de dresser le portrait moléculaire complet de 250 tumeurs et en 2012, de 350 à 400 tumeurs ».

«  … expérience unique, avec 20% des patients suivis à l’IGR qui sont inclus dans des essais cliniques (contre 4% pour l’ensemble des patients français en cancérologie), soit 2 100 patients sur les 11 000 nouveaux patients chaque année ».

 

QUELQUES COMMANTAIRES QUI S'IMPOSENT:

 - Il faut noter l'aveu de l'échec annoncé de la chimiothérapie.

 - Cette "nouvelle" voie ne prends pas en compte une notion essentielle:  la carcinogénèse - c'est à dire la naissance de cellules potentiellement cancéreuses - est permanente.  "Tout organisme adulte génère en une seule journée beaucoup plus de cellules de ce type qu'il ne s’en traduira cliniquement en France sous forme de cancers détectables en une seule année" (Docteur Gernez).  La cancérisation, c'est à dire l'évolution d'une de ces cellules vers un cancer est statistiquement exceptionnelle par rapport aux nombre considérable de cellules potentiellement cancéreuses.

Bien sur à échelle humaine ce nombre de cancers, qui augmente d'année en année est très important et le cancer occupe les premières places des causes de mortalité.

Le sort normal d'une cellule mutante potentiellement cancéreuse est l'extinction. Seules des circonstances particulières: les "causes" des cancers: infections chroniques prolongées, déficit en tel ou tel produit vital nécessaire (comme le magnésium) stress à répétition, excès en hormone de croissance .... permettrons l'émergence d'un cancer chez une personne.

 

 - Par contre le volet financier de cette nouvelle voie est considérable. Voir par exemple, l'accord avec le laboratoire IPSEN, cliquez sur:  link

Elle impose de faire des tests très sophistiqués durant des années et des années pour mettre en route ces fameux traitements ciblés.

 

Je laisse les lecteurs réfléchir et commenter cette orientation. Je prends la pari qu'elle va connaître un échec retentissant après de multiples appels à la générosité publique, comme ceux qui se déroulent depuis un demi siècle.

Pourtant deux idées simples diffusées par l'institution médicale elle même:

1) il faut diagnostiquer un cancer le plus tôt possible pour obtenir sa guérison,

2) la vie cachée d'un cancer est d'au moins 6 ans,

permettent de comprendre que la meilleure solution est d'intervenir durant cette période muette, c'est à dire de mettre en place une politique de santé publique de prévention active des canacers. le Docteur André Gernez a défini une telle politique. Vérifier et mettre au point des protocoles pourrait être réalisé très facilement et très rapidement, et infiniment plus que le "nouveau" programme qui ne va qu'enrichir l'industrie pharmaceutique.

C'est à nous de l'imposer.

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commentaires

H
<br /> super ton post j'adore vraiment ton blogue Je le lis regulierement. BOnne continuation<br /> <br /> <br />
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