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23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 07:11
Les médecins urgentistes entrent en résistance

Par AMUF (Association des Médecins Urgentistes)


Vendredi 19 juin 2009

article publié dans la lettre 82

Lien permanent vers cet article

 

 

Nous, médecins urgentistes de toute la France, annonçons dès maintenant, que quelque soit l'avenir de la loi HPST, en parfaite conscience de la gravité de notre geste, demain nous entrerons en résistance.


Nous continuerons à accomplir la mission que le Conseil national de la Résistance a souhaitée pour l’hôpital public.
Nous accueillerons à l'hôpital public, en tout temps, en tout lieux, tous les hommes et toutes les femmes qui se tourneront vers le service public de la santé.


Aucun patient n'est une marchandise, nos hôpitaux ne sont pas des entreprises où un pseudo PDG pourra demain décider quels sont les bons et les mauvais soins, quel est le projet médical que les médecins "à la botte" devront mettre en œuvre.


Notre dignité est de refuser de choisir les patients "qui valent la peine". Notre dignité est de voir dans chacun de ceux et celles qui se tournent vers nous des hommes et des femmes souffrant qu'il faut aider au nom de l'humanité, qui n'est pas une valeur de marché.


Nous appelons tous les soignants, s'il le faut, demain, à désobéir à la logique qui nous est imposée malgré tous nos appels à la raison.

Nous préférons la légitimité à la légalité.
Nous préférons les valeurs humaines à la loi.
Nous préférons la dignité aux honneurs.
Il n'existe pas de délit de solidarité.

Nous entrons en résistance parce que nos valeurs sont différentes de celles de cette loi, nos valeurs sont celle du Conseil National de la Résistance et de notre république : "liberté, égalité, fraternité ".

 

par AMUF
Patrick Pellouxvoir tous ses articles

 

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10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 14:39
Depuis 50 ans,
l’OMS censure toute étude
sur l’impact de l’industrie nucléaire




Selon une information du réseau Voltaire du 3 juin 2009:


     L’assemblée générale annuelle de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a été perturbée pour la troisième fois par des organisations demandant l’abrogation de l’Accord passé avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

     Le 28 mai 1959, il y a exactement 50 ans, un protocole d’accord OMS-AIEA avait été approuvé par l’Assemblée générale. Il stipule que les deux organisations doivent se concerter sur tous les sujets d’intérêt commun. Dans la pratique, il signifie que l’OMS ne peut pas publier d’études sur les maladies provoquées par les radiations sans l’accord préalable de l’AIEA. Cet accord a été scrupuleusement respecté, y compris après l’accident de Chernobyl et les guerres du Kosovo et d’Irak (ndlr: durant ces guerres, l'armée étatsunienne, a utilisé des armes à uranium appauvri, qui ont provoquées des dégâts considérables,dont ont été victimes les populations de ces pays et les soldats y intervenant).

     Il s’ensuit que l’OMS a censuré toutes les études sur les maladies liées à l’industrie nucléaire, civile ou militaire, depuis un demi-siècle et attribué faussement de nombreux problèmes de santé publique à des facteurs mineurs.

Note: il s'agit d'un problème majeur de santé publique. Il me semble que le silence maintenu - en particulier par les mouvements écologistes - autour de l'utilisation de bombes à uranium "appauvri", principalement par l'armée des Etats-Unis est incompréhensible. Faut il attendre que de telles armées soient utilisées dans nos banlieues pour s'en soucier?  J. L.

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 09:10
 L'article que je reproduis ci-dessous du quotidien Le Monde du 24 mai 2009 ouvre un débat, à mon avis incontournable. Rappelons toutefois que la Californie État le plus riche des États Unis, mais actuellement en quasi faillite: le gouverneur multiplie des mesures  dont sont victimes en premier lieu les travailleurs pour tenter de sauver lui aussi le capitalisme.
Je préciserais dans de prochains articles mes propres réflexions. J'ai assuré durant 9 ans, à la DDASS du Nord la responsabilité du service des Injonctions thérapeutiques.  J'ai donc sur la santé publique, le trafic de drogues illicites, le dispositif répressif, les politiques publiques entre autres beaucoup de choses à dire.... A suivre et n'oubliez pas de réagir.
Docteur Jacques Lacaze

CANNABIS EN STOCK

La consommation de marijuana est tellement courante en Californie qu'elle favorise l'essor d'une puissante industrie, à la lisière de la légalité. De plus en plus de voix s'élèvent pour demander sa légalisation.


      Le comté de Humboldt, vaste territoire montagneux et verdoyant, est au coeur du fameux Triangle d'émeraude, première région productrice de marijuana de la Côte ouest américaine. Ici, des gangs organisés cultivent le cannabis à grande échelle : en plein air au fond de vallées inaccessibles, ou dans des containers, des tentes, des hangars, des pavillons de banlieue et même des appartements de centre-ville aux fenêtres condamnées, transformés en pépinières.

     A Arcata, jolie bourgade côtière, le cannabis est omniprésent. Régulièrement, des amateurs de joints organisent des "fêtes cannabis" dans un parc, où tout le monde fume, sous l'oeil blasé de la police. La ville compte trois magasins d'outillage spécialement conçu pour la culture et le traitement du cannabis, des boutiques de vêtements et accessoires fabriqués en chanvre. Sur la grand-place, des chômeurs attendent patiemment qu'un cultivateur de cannabis arrive en 4 _ 4 et leur propose du travail.
Arcata compte aussi quatre "dispensaires", des boutiques où l'on vend en toute légalité de la "marijuana médicale". En Californie, le cannabis a un double statut. Son usage récréatif reste interdit : la possession d'une petite quantité est un délit passible d'une amende, et les gros trafiquants risquent la prison. Mais depuis le vote par référendum, en 1996, de la Proposition 215, son usage à des fins médicales est autorisé.

    Si un médecin estime que la marijuana peut calmer les douleurs ou les angoisses d'un malade chronique, il peut lui prescrire de fumer un ou plusieurs joints par jour, ou de manger des fleurs de cannabis dans un gâteau. Muni de son ordonnance, le patient se fait délivrer par les services municipaux une carte cannabis, qui l'autorise à en transporter pour son usage personnel.

     La Proposition 215 a permis le développement d'une puissante industrie, à la lisière de la légalité. Dans tout l'Etat, des cabinets médicaux spécialisés rédigent des ordonnances de complaisance à la chaîne, pour 100 ou 200 dollars. Trois cent mille Californiens possèdent aujourd'hui une carte cannabis.
Certains le font pousser eux-mêmes, d'autres délèguent la culture à un soignant officiel, qui devient producteur légal pour le compte d'autrui. Le soignant peut sous-traiter la culture à un agriculteur, et ouvrir un dispensaire. Ailleurs, des groupes vivant en communauté louent des terres agricoles et cultivent le cannabis dans des fermes collectives. Ils distribuent gratuitement une partie de leur récolte à leurs patients encartés, et vendent le reste au marché noir.
Il existe plus de cinq cents dispensaires en Californie, surtout dans les villes gérées par le Parti démocrate. Certains sont d'authentiques centres de soins, d'autres des vitrines légales pour les militants de la légalisation, ou encore de pures entreprises commerciales. Dans les villes conservatrices, les autorités locales utilisent tous les moyens pour décourager leur implantation. Procès et contre-procès se multiplient, intentés par les militants procannabis contre des collectivités locales, et vice versa. La situation est encore compliquée par le fait que le gouvernement fédéral de Washington ne reconnaît pas la Proposition 215, et mène une répression sporadique contre les dispensaires.

     A Arcata, le dispensaire baptisé Patient Resource Center est géré par une femme d'affaires énergique. Les clients font la queue devant un petit guichet, choisissent leur variété préférée sur catalogue, et paient entre 30 et 40 dollars le sachet de 3,5 grammes. Derrière la boutique, une vaste serre abrite plus de mille plantes, cultivées sous lampe et irriguées au goutte-à-goutte. A l'étage, des milliers de jeunes pousses attendent d'être mises en terre. Ce système de rotation, contrôlé par ordinateur, permet une récolte tous les dix jours, tout au long de l'année.
Dans la même rue d'Arcata, un autre dispensaire, Humboldt Coop, tenu par un expert en gestion des collectivités locales, fournit à lui seul près de 8 000 patients dans tout l'Etat. Il sous-traite la culture à des agriculteurs de la région, qui arrondissent ainsi leurs fins de mois.

     Face à cette situation inextricable, les autorités du comté cherchent une solution. Paul Gallegos, le district attorney du comté ("chef procureur") installé dans le port d'Eureka, à 10 km d'Arcata, continue à pourchasser les trafiquants. Pourtant, il en est arrivé à la conclusion que le mieux serait de légaliser le cannabis : "Je ne parle pas de demi-mesures comme la dépénalisation, il faudrait que la marijuana soit complètement légale, et que l'administration puisse surveiller la production. En lui-même, le cannabis ne pose pas de problèmes de sûreté, seulement des problèmes d'éducation et de santé."
M. Gallegos rêve de supprimer l'immense gaspillage provoqué par cette guerre sans fin de l'Etat contre le cannabis, et surtout de mettre fin à l'hypocrisie générale : "Le maintien de ces lois inapplicables sape l'autorité de l'Etat. La justice devient une farce, la population perd tout respect envers les institutions."  La légalisation aurait selon lui un autre avantage : "Le prix du cannabis s'effondrerait, les trafiquants se retrouveraient au chômage. En fait, les deux seuls groupes vraiment opposés à la légalisation sont les forces de l'ordre, pour des raisons culturelles, et les dealers, pour des raisons économiques."

     Même au sein de la police, les mentalités changent. Le détective Wayne Cox, qui travaille sous les ordres de Paul Gallegos, semble être du même avis que son patron. Cette évolution ne s'est pas faite sans déchirement, car M. Cox est un ancien de la brigade des stups : "Une chose est sûre, plus jamais je ne risquerai ma peau en allant défoncer la porte d'un trafiquant de cannabis, ça n'a plus de sens. Récemment, j'ai contrôlé un adolescent qui conduisait un 4 _ 4 tout neuf, il venait de l'acheter cash, 70 000 dollars. Dans la voiture, j'ai trouvé une facture pour un équipement stéréo à 30 000 dollars. Les jeunes du comté n'ont plus d'autre ambition que de cultiver du cannabis." A demi-mot, le policier et le magistrat reconnaissent que l'industrie du cannabis apporte une certaine prospérité à la région, durement touchée par le déclin de la pêche et de l'exploitation forestière.

     Le principe de la légalisation n'effraie plus les responsables locaux. Mark Lovelace, supervisor du comté ("chef de l'exécutif local"), n'a rien contre, à condition qu'elle profite aux agriculteurs de la région : "Je ne voudrais pas voir débarquer ici des grosses entreprises d'agrobusiness, qui créeraient des exploitations intensives et transféreraient leurs profits ailleurs. Il faudrait que la production reste à taille humaine."
Dans de nombreuses villes californiennes, l'action de la police est de plus en plus bridée. Des conseils municipaux démocrates ont décrété que la répression de la consommation de cannabis devait être "la plus basse priorité possible" pour les policiers. D'autres ont voté des résolutions visant à instaurer la liberté de fumer chez soi et dans des clubs privés.

    A Sacramento, capitale de l'Etat, des hommes politiques procannabis, aidés par une myriade d'associations, sont passés à l'offensive. Tom Ammiano, représentant démocrate de San Francisco à l'Assemblée législative, a déposé un projet de loi visant à la légalisation : "Selon des études du département de l'agriculture, le cannabis représente en Californie un marché de 14 ou 15 milliards de dollars par an, plus qu'aucun autre produit agricole. Si cette production était réglementée et taxée, comme l'alcool, cela ferait rentrer un milliard et demi de dollars par an dans les caisses de l'Etat. En ces temps de crise et de déficit budgétaire, ce ne serait pas négligeable."
M. Ammiano sait que la partie est loin d'être gagnée, mais il est confiant : "Pour la première fois, toutes les conditions favorables sont réunies. Les sondages montrent que 55 % de la population sont pour la légalisation. Les démocrates détiennent la majorité dans les deux Chambres de l'Assemblée législative."
M. Ammiano a reçu le soutien de plusieurs élus et de membres de la haute administration. Betty Yee, directrice du Trésor, qualifie le projet de loi de "mesure de bon sens", qui permettrait une "utilisation plus avisée des ressources publiques". Le shérif de San Francisco, Michael Hennessey, va plus loin : "Réprimer la consommation de marijuana, c'est comme faire un château de sable pour arrêter la marée montante. La marijuana fait partie intégrante de la culture populaire californienne."

     De son côté, le gouverneur républicain Arnold Schwarzenegger a récemment déclaré qu'il était ouvert à une discussion sur ce sujet délicat. Une vidéo remontant aux années 1970 le montrant fumant un joint, écroulé dans un fauteuil avec un large sourire, est visible sur YouTube.

     Par ailleurs, M. Ammiano constate que le gouvernement Obama, sans être en faveur de la légalisation, a une position plus souple sur ce sujet que son prédécesseur. Le ministre de la justice Eric Holder a annoncé que la police fédérale allait cesser ses raids contre les dispensaires, s'ils sont en conformité avec la loi locale.

     Au cas où le projet de loi de M. Ammiano ne serait pas voté, une alliance d'associations procannabis et de groupes de la gauche libertaire a lancé en parallèle une autre procédure : un référendum d'initiative populaire, qui pourrait avoir lieu dès novembre 2010.
Yves Eudes Arcata (Californie)
 



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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 09:13
Intéressant article de deux personnalités du mouvement écologiste Marie Christine Blandin et José Bové. A mon sens comme ce sont les mêmes qui dirigent le monde  (les grands groupes industriels supra-nationaux et les politiciens à leur service), et qui définissent les orientations "scientifiques" et économiques, je ne vois pas très bien comment leur imposer une telle révolution sans s'attaquer à ces groupes comme le font des pays Amérique du Sud (Vénézuela, Bolivie, Cuba .... ) qui adoptent un autre système de développement en dehors du système étasunien.
Jacques Lacaze

IL FAUT EN FINIR AVEC LES USINES A VIRUS 
LES ELEVAGES INDUSTRIELS
SONT DES BOMBES SANITAIRES

Article publié par le quotidien Le Monde daté du 21 mai 2009.

     Face à un risque d'épidémie voire de pandémie d'une nouvelle forme de grippe mutante, manifestement plus virulente que les grippes habituelles, il est légitime que les pouvoirs publics s'attachent, dans un premier temps, à mettre en place des dispositifs destinés à limiter la propagation de la maladie.

     Mais comment ces dispositifs pourraient-ils être efficaces à long terme si les institutions nationales et internationales ne s'interrogent pas sur tout ce qui peut favoriser les mutations dangereuses des virus compatibles avec l'espèce humaine ? Nous ne pouvons pas nous contenter de " gérer la crise ", en attendant les suivantes. Nous avons au contraire la responsabilité directe de mettre fin aux dérives meurtrières de l'élevage industriel et hors sol, si aseptisé qu'il constitue un dangereux réceptacle reproducteur et multiplicateur pour de nouvelles formes de virus et de bactéries résistantes aux antibiotiques.

     Les élevages industriels de porcs et de volailles sont de véritables bombes sanitaires à retardement, au même titre que des bouteilles de gaz dans un incendie, et leur éradication est aussi urgente pour l'humanité que celle de l'arsenal de telle ou telle dictature. Le choix d'élevages hors sol et de logiques industrielles implique nécessairement de forts risques pathogènes. En effet, animaux et humains ne peuvent survivre dans ces conditions qu'en recourant à une panoplie pharmaceutique considérable : tout éleveur industriel de volailles ou de porcs doit soumettre ses animaux à des traitements antibiotiques pratiquement continus, d'autant plus forts que la concentration et le stress des animaux sont importants. Qui oserait nier que de telles conditions favorisent la mutation adaptative constante des virus et des bactéries ? Il n'est guère surprenant qu'une étude de l'Inserm (Aubry-Damon et coll.) ait montré récemment la présence de bactéries résistantes aux antibiotiques chez les salariés d'élevages industriels de porcs.

     Mais ces élevages ne stimulent pas seulement la résistance bactérienne et virale, ils sont aussi de véritables terrains d'entraînement favorisant les recombinaisons et, le cas échéant, la duplication en nombre et la diffusion des agents pathogènes. Des scientifiques de l'Agence nationale des instituts de santé publique des Etats-Unis l'ont expliqué : " Parce que les élevages fortement concentrés ont tendance à rassembler d'importants groupes d'animaux sur une surface réduite, ils facilitent la transmission et le mélange des virus " (Journal of Environmental Health Perspectives, 14 novembre 2006). De ce fait, les recombinaisons au sein même des virus porcins ou aviaires sont considérablement accélérées, et la probabilité de voir apparaître de nouvelles formes hautement pathogènes monte en flèche.

     L'apparition d'épidémies humaines résulte pratiquement toujours du passage d'un virus à travers la barrière interespèces (celle qui fait qu'une maladie des moutons n'est pas une maladie humaine, par exemple). Or la barrière entre le porc et l'homme est ténue, de même que celle qui sépare les volailles des porcs. C'est ainsi que les épidémiologistes redoutent depuis longtemps le mécanisme selon lequel un virus aviaire se transmet aux porcs, puis acquiert chez ces derniers la capacité de se transmettre du porc à l'homme. C'est la raison pour laquelle l'Union européenne a édicté des règles interdisant une trop grande proximité entre un élevage hors sol de volailles et un élevage hors sol de porcs.

     A ce titre, il n'est guère surprenant de constater que la nouvelle forme de grippe A(H1N1), appelée désormais grippe A, combine des éléments de virus aviaires, porcins et humains : il s'agit presque d'un cas d'école. Un triste cas d'école, prévisible et évitable - si on ne laissait pas les intérêts économiques prendre le pas sur les évidences éthologiques (les animaux ne sont pas faits pour être élevés dans des conditions concentrationnaires) et sur la logique sanitaire.

     Plusieurs articles et diverses sources attribuent l'origine de la présente épidémie à l'usine porcine de La Gloria, dans l'état mexicain du Veracruz. Qu'elle provienne ou non de cet élevage, la stratégie de l'autruche, voire l'omerta, pratiquée par le groupe Smithfield Foods, auquel il appartient, illustre le comportement criminel de ces groupes industriels.

     Alerté sur le développement de pathologies respiratoires à proximité du super-élevage porcin, Smithfield Foods a d'abord refusé toute enquête et envoyé des leaders locaux en prison. Puis, lorsque l'enquête sanitaire fut imposée, le groupe a nié contre l'évidence tout lien avec son élevage. Cette attitude, qui se reproduit hélas à travers le monde, permet de dissimuler le danger pathogène des élevages industriels. Mais ne fait qu'augmenter le risque, en empêchant de prendre les précautions adéquates ! Comment peut-on tolérer que les autorités roumaines ou indonésiennes ne puissent même pas entrer dans les élevages industriels que les groupes américains ou européens ont implantés sur leurs sols, et encore moins y mener la moindre enquête sanitaire ?

     Les institutions internationales et nationales n'ont pas tiré les leçons du précédent de la grippe aviaire H5N1. Les tentatives d'incriminer la faune sauvage et les petits élevages de plein air, ainsi que les migrateurs, comme sources de l'épidémie a priori, se sont révélées des impostures.

     Pourtant, le mécanisme de son apparition et de sa diffusion était déjà édifiant : naissance dans une région d'immenses poulaillers concentrationnaires, dissémination à travers le monde par les circuits intégrés de l'élevage industriel (vente de poussins, aliments spécialisés utilisant les déchets contaminés, etc.), puis contamination dramatique de la faune sauvage faisant peser des risques sur la biodiversité. Seule l'étape de la transmission d'homme à homme a été pour l'instant évitée. Comment pouvons-nous accepter que cinq ans plus tard le même scénario se reproduise, avec, de plus, une mutation permettant la transmission interhumaine, même si, pour l'instant, il s'agit d'une forme assez bénigne ?

     Pourtant, les solutions existent. A très court terme, il est indispensable que les autorités sanitaires de tous pays puissent enquêter au sein des élevages industriels, et les régenter si nécessaire. A moyen terme, les usines de porcs et volailles doivent être interdites : leur élevage peut être organisé au sein de petites unités autorisant la sortie des animaux, avec une densité cohérente n'imposant pas la surmédication (et même interdisant l'usage d'antibiotiques dits " de précaution "). C'est d'ailleurs toute l'économie paysanne qui y trouvera avantage.

     Par ailleurs, notre consommation excessive de viande peut être largement réduite. Ainsi non seulement nous cesserons de construire des usines à virus, mais nous limiterons le gaspillage de protéines végétales et la déforestation des forêts tropicales (provoquée aujourd'hui par le besoin d'aliments pour élevages industriels). C'est l'ensemble de la planète qui y trouvera bénéfice.

Marie-Christine Blandin Sénatrice (Verts),
rapporteur du rapport sur la grippe aviaire
José Bové Agriculteur paysan, militant écologiste
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29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 16:04
LA SAINTE ALLIANCE
DES MEDECINS RIPOUX,
DE L'INDUSTRIE PHARMACEUTIQUE,
DE REVUES MEDICALES

PSEUDO SCIENTIFIQUES
ET DES RESPONSABLES POLITIQUES.

Sous le titre: Un " Dr Madoff " de la pharmacie, le journaliste Hervé Morin publie dans le quotidien Le Monde datée du 21 mars 2009 un très important article, que je reproduis ci-dessous. Les sous titres et les commentaires sont de moi.
Docteur Jacques Lacaze

 

Pendant plus de dix ans, un anesthésiste américain a publié des travaux bidon préconisant l'usage de certains médicaments. Les revues scientifiques n'ont rien vu. Peut-on leur faire confiance ? Plusieurs études récentes suggèrent que la vigilance soit de mise.

Tout était faux. Les patients supposés avoir testé des médicaments censés accélérer leur rétablissement postopératoire n'ont jamais existé. Les vingt-et-un articles scientifiques où étaient décrits les bienfaits de ces molécules miraculeuses n'étaient qu'un tissu de statistiques sans fondement. Mais, sur la foi de ces résultats frauduleux, des millions de personnes se sont vu administrer des molécules bien réelles, qui ont rapporté des sommes colossales aux compagnies qui les commercialisent, Pfizer, Merck ou Wyeth.

Scott Reuben avait tout inventé. L'anesthésiste américain, auteur respecté de dizaines d'articles médicaux, a avoué la fraude. Non par remords. Mais parce qu'il a été démasqué: deux des résumés d'études qu'il avait produits en mai 2008 ont intrigué les services de santé du Baystate Medical Center (Massachusetts), où il était chef du service antidouleur (quelle vigilance: plus de 12 ans pour démasquer une telle forfaiture!) . Le docteur Reuben n'avait pas l'autorisation de conduire ces essais. L'ampleur de l'imposture n'a pas tardé à être découverte (et si elle avait tardé???).

La fraude durait depuis 1996. C'est l'une des plus importantes du genre. Le Sud-Coréen Hwang Woo-suk, qui avait prétendu, en 2004, à partir de résultats truqués, avoir réussi le premier clonage humain, ou encore le physicien Hendrick Schön, des Bell Labs, auteur d'au moins seize articles " bidonnés " entre 1998 et 2001, font pâle figure à côté de Scott Reuben, parfois qualifié par la presse anglo-saxonne de " Dr Madoff ", en référence à l'escroc de la finance.

La course aux honneurs, et aux crédits qui les accompagnent, est le moteur de ce type de comportement. Les " travaux " du docteur Reuben étaient en partie financés par Pfizer, qui en avait fait l'un de ses porte-parole lors de conférences scientifiques où ses interventions étaient rémunérées. Un représentant de la firme s'est dit " déçu d'apprendre les allégations envers M. Reuben ". Ce dernier n'hésitait pas à défendre auprès des instances d'autorisation des médicaments l'usage de molécules qu'il testait sur ses patients fictifs...

Dans l'attente d'éventuels développements judiciaires, cette affaire, comme à chaque fois qu'une telle imposture est dévoilée, conduit à s'interroger sur la fiabilité de l'édition scientifique, et en particuliers médicale. Selon l'adage bien connu " publish or perish " (publier ou périr), c'est en effet grâce à la publication dans les revues scientifiques que se construit une carrière. C'est pourquoi celles-ci ont une responsabilité particulière vis-à-vis de la qualité des travaux qui leur sont soumis. Les meilleures d'entre elles les font systématiquement examiner par des spécialistes avant publication. (pas de bétises: les revues sont financées par l'industrie pharmaceutique en particulier et comme dit l'adage: qui paie la musique choisit les musiciens)

Dans le cas du docteur Reuben, ce filtre a été gravement pris en défaut. Comment le système éditorial n'a-t-il pas été alerté, notamment par la productivité de M. Reuben ? Confiance abusive, et abusée ? Plusieurs études récentes montrent que nombre de chercheurs, à une moindre échelle, profitent des failles de ce système d'autorégulation - souvent considéré comme le moins imparfait.

Le plagiat semble être une tentation forte, même si la pratique reste marginale. Une étude conduite par des chercheurs de l'université du Texas, et publiée dans la revue Science le 5 mars, a ainsi permis d'identifier 212 paires d'articles dupliqués à 86,2 %, mais signés par des auteurs différents. Contactés, les plagiaires ont réagi diversement : 28 % ont nié s'être mal conduits ; 35 % ont admis avoir effectué des emprunts, et s'en excusaient ; 22 % ont prétendu être des coauteurs non impliqués dans la rédaction ; 17 % disent avoir ignoré que leur nom figurait dans l'article incriminé. La moitié des cas de plagiat signalés aux journaux scientifiques n'ont pas reçu de réponse de la part des éditeurs.

Une autre étude, parue le 13 février dans le British Medical Journal, montre que certaines revues facilitent, inconsciemment ou non, la publication de travaux financés par l'industrie pharmaceutique. Passant au peigne fin 274 études sur les vaccins grippaux, Tom Jefferson (Cochrane Vaccine Field, Italie) a constaté que celles qui paraissaient dans les journaux considérés comme les meilleurs n'étaient pas forcément les mieux conçues et les plus pertinentes. Ce qui faisait la différence, c'était la nature du sponsor de l'étude. En clair, les grosses firmes pharmaceutiques ont plus de chance de voir les travaux qu'elles financent publiés dans les journaux de haut rang. " Les sponsors industriels commandent un grand nombre de tirés à part des études qui valorisent leurs produits, assurant eux-mêmes la traduction. Ils achètent aussi des espaces publicitaires dans ces journaux. Il est temps que ceux-ci dévoilent leurs sources de financement ", note M. Jefferson.

La Fondation européenne pour la science (ESF) exprime un souci assez voisin dans des recommandations rendues publiques le 12 mars : elle estime que les essais cliniques guidés par la curiosité des chercheurs académiques plutôt que par les intérêts industriels peuvent être d'un plus grand bénéfice pour les patients.

Suspectée d'instrumentalisation, l'édition médicale est parfois aussi critiquée pour ce qu'elle ne publie pas. Une étude mise en ligne, le 17 février, par la revue PLoS Medicine montre que les études cliniques françaises de phase 1 - destinées à évaluer la toxicité d'un candidat médicament - ont une probabilité très faible d'être publiées dans des revues scientifiques : 17 %, contre 43 % pour les études de phase 2 à 4, plus proches de la commercialisation. Or, même s'ils se sont révélés négatifs, les résultats de phase 1 ne sont pas négligeables : on peut en tirer des enseignements sur les molécules testées, et éviter à d'autres de s'engager sur de fausses pistes.

Ces études, dans le contexte de l'affaire Reuben, doivent-elles mener à de nouveaux codes de conduite des scientifiques et des éditeurs ? Les optimistes diront que les tricheurs finissent toujours par se trahir. Les autres plaideront pour une meilleure transparence sur les liens financiers entre les différents acteurs. Mais dans un contexte plus général de crise économique, la plupart conviendront qu'une vigilance accrue est sans doute de mise.
_____________________________________________________________________

TOUS CONCERNES. En France, après le scandale dit "du sang contaminé" , la "leçon avait été tiré": il ne faut pas mélanger les fonctions de:
- scientifique = celui qui fait les travaux et qui doit les publier dans une revue totalement indépendante,
- les conseillers des décideurs (gouvernement) comme l'Académie de Médecine, les conseillers des ministres etc...
- participant à quelque titre que ce soit à une firme pharmaceutique.
Et pourtant, de très nombreux grands Professeurs mangent aux 3 râteliers. Comme le dit mon ami le Docteur Pierre Tubéry de Toulouse, ils portent ces 3 casquettes. Et cette politique des 3 casquettes continue et s'amplifie. Il n'y a qu'à taper dans google un nom de grand Professeur et on constatera très vite qu'il se positionne dans ces trois niveaux. Et forcément la tentation est forte de défendre ce qu'on conseille et produit. Dans le cas de l'affaire du sang contaminé; le principal responsable était directeur de la transfusion sanguine: c'est lui qui supervisait les travaux scientifique, conseiller du ministre (il indiquait quelles solutions appliquer) et il possédait des actions dans une entreprise de vente de produits sanguins.  Il  avait été rayé de l'Ordre des Médecins durant sa courte incarcération puis rapidement ré intégré: "mon cher confrère "...
Docteur Jacques Lacaze
 

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7 mars 2009 6 07 /03 /mars /2009 20:31
DECIDEMENT,
POUR CES GENS
IL N'Y A QUE LE FRIC
QUI COMPTE

Un nouveau plan de lutte contre
les hépatites B et C vient d'être rendu public.

Nouveau est un bien grand mot, car en réalité les 5 axes qualifiés de stratégiques de ce plan se résument à la remise en selle de la vaccination contre l'hépatite virale B, sur la base du même type d'informations que lors de la  campagne de 1994. Nous sommes nombreux à nous souvenir de la prestation télévisée du Professeur Douste-Balzy alors ministre de la santé qui annonçait brutalement à des millions de français en général en train de prendre le repas du soir qu'un immense danger menaçait : celui de l'hépatite virale B, dont très peu de personnes avait entendu parler. Il fallait courir séance tenante  réveiller son médecin puis aller à la pharmacie du coin pour se  faire vacciner. Le sordide de  cette campagne, allait se révéler peu à peu : des chiffres truqués, en particulier sur l'étendue de la contagion par le virus et sur les conséquences concernant le nombre de décès, une participation en première ligne des laboratoires: le président de l'industrie pharmaceutique française était président de la succursale française du labo anglais principal bénéficiaire de cette campagne. Puis les conséquences de cette vaccination allaient être minimisées voire niées, malgré la condamnation d'un labo par la justice, des cas de sclérose en plaque dûment authentifiés.
Les associations dénonçant depuis des décennies « les méfaits des vaccinations » entraient en guerre. Une situation dangereuse était ainsi créée : pour chaque parent un dilemme se posait vacciner ou pas, quitte à être culpabilisé : je n'aurais pas dû ou au contraire j'aurais dû.


Il m'a semblé à l'époque que le problème
était ainsi très mal posé.
La condamnation comme la promotion de la campagne de vaccination n'étaient pas fondées sur des faits sérieux et intangibles. J'ai initié alors une pétition auprès du corps médical demandant un moratoire de cette campagne de vaccination , qui permettrait de faire la part des choses, d'une part sur la réalité de cette soit disant épidémie d'hépatite B (il est connu qu'un contage donne une petite maladie, voir passe inaperçu dans plus de 95% des cas, (c'est pourquoi j'écris soit disant) et d'autre part d'évaluer les conséquences de cette vaccination sur chaque personne. Près de 800 médecins vont signer dont plusieurs professeurs de médecine et des pédiatres. Fort de cette pétition, je suis intervenu auprès du ministre de la santé succédant à Douste-Blazy, un certain Bernard Kouchner. Il annonçait peu après l'arrêt de la campagne et la mise en place d'enquêtes. La proposition de moratoire fut suivie par beaucoup d'associations d'usagers et de publications sur la santé.
Par ailleurs, une association des victimes de ce vaccin voyait le jour et agissait pour que leur droit soit reconnu.  
J'ai expliqué cette bataille dans un chapitre du livre publié en 1998 par Bernard Cassou (professeur de santé publique) et Michel Schiff (chercheur au CNRS, décédé depuis) « Qui décide de notre santé ? » aux éditions  la découverte et Syros. Entre autres le Professeur Jacques Testard avait participé à cet ouvrage .

Pour revenir au plan actuel de lutte contre
les hépatites B et C , justement,
l'astuce est de mêler les 2 hépatites,
très différentes pour tenter de noyer le poisson.

Il est reconnu que ces hépatites touchent les personnes dites défavorisées vivant dans des conditions précaires et sous alimentées, les consommateurs de drogues, les transfusés, les détenus. Le plan ne comporte aucune mesure pour améliorer la situation de ces populations, il s'agit simplement de dépister, d'informer et de vacciner..... tout le monde, en particulier les bébés. On connaîtra  de cette façon dans 20, 30 voire 40 ans les conséquences de ces campagnes en matière de santé publique.

Les grands scandales de santé publique
se succèdent et se ressemblent
depuis des décennies.
Citons parmi les plus graves :
- traitement oestro-progestatif de la ménopause préconisé par des Professeurs  de médecine (canadiens) un brin ripoux : ils avaient benoitement truqué les statistiques. S'il a rapporté très gros aux laboratoires, ce traitement a entrainé une épidémie de cancers du sein et est maintenant déconseillé. Au passage, en France on nous a fait le coup du nuage de Tchernobyl : nous n'avions pas les mêmes produits qu'aux Etats Unis ou au Canada.
l'hormone de croissance ?  Pas mal non plus. Pourtant il était clair que son utilisation était hautement dangereuse. Et pas seulement à cause de son origine douteuse, dans son principe même : on savait que son utilisation entrainait des cancers chez l'adulte jeunes. Une épidémie de cancers s'est ainsi déclarée chez des footballeurs italiens qui l'ont utilisé. De nombreuses voix s'étaient élevées pour l'empêcher, mais les gros sous et la notoriété étaient au rendez-vous, pour le plus grand malheur de trop nombreux enfants et de leur famille.
- par charité, je passerai sur le scandale du sang contaminé. Je rappellerai toutefois que la leçon avait été tirée de ce dernier scandale : empêcher qu'un individu soit à la fois chercheur qui définit les règles scientifiques, conseiller des ministres et qu'il possède en troisième lieu des intérêts dans la valorisation industrielle. C'était le cas du principal coupable, vite blanchi et même réintégré à l'Ordre des médecins. Mais malheureusement cette politique des trois casquettes comme la désignait mon ami le Docteur Pierre Tubéry se perpétue de plus belle.

Aujourd'hui, on nous refait le coup, avec le vaccin contre l'hépatite B, mais surtout avec celui contre « le cancer de l'utérus » (en particulier le  Gardasil). Les études et les mises en garde arrivent de partout. Plusieurs morts suspectes de jeunes femmes. Mais quelle saloperie, il n'y a pas d'autre mot que la campagne de promotion de ce vaccin. Il est censé protéger contre un virus qui infecte le col de l'utérus et qui est désigné comme responsable de certains cancers, mais comme co-facteur, ce qui veut dire qu'il y a d'autres facteurs. Un cancer qui survient le plus souvent après 40 ou 50 ans. Ce virus est transmis sexuellement. Donc les hommes l'abritent et devraient en toute logique vaccinale en bénéficier. Mais allez proposer un vaccin contre le cancer du col de l'utérus à un ado. Il vous retournera une bonne baffe bien méritée. (Aux dernières nouvelles l'éventualité d'entamer une telle vaccination est cependant étudiée, bien sûr sous un autre nom). Pour ceux qui regardent les pubs à la télé , c'est le même principe. Durant toute une période, on nous a dit que les femmes sentaient mauvais sous les bras et pof voila un déodorant, puis au bout de quelque temps, on a appris que les hommes aussi sentaient mauvais : ça doublait le marché potentiel.

Il est temps de mettre en place
une démarche scientifique et éthique.
- Un vaccin est un médicament qui doit être prescrit en connaissance de cause par un médecin. Ce qui exclut les vaccinations de masse, en temps normal, par des non médecins en particulier.  Mais ce qui implique qu'une information rigoureuse objective et honnête soit dispensée aux médecins. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui : on leur vend un vaccin comme n'importe quel autre médicament d'ailleurs sur des bases purement commerciales. Il faut ensuite que les médecins informent les personnes de l'intérêt du vaccin. Bref, les vaccinations doivent devenir un acte médical réfléchi. Les personnes concernées, les parents en particulier doivent pouvoir prendre en toute connaissance de cause les décisions dans cette matière comme dans d'autres. Ça s'appelle la démocratie tout simplement.

Il faut interdire d'urgence les publicités pour les vaccins sur les médias, publicité tolérée et illégale : aucun médicament remboursé par la sécurité sociale ne doit être promu commercialement.
Je rappelle dans le livre « Qui décide de notre santé ? » les incroyables manoeuvres des laboratoires. Un exemple ils ont payé des « chercheurs » en sociologie, en « psychologie » etc pour étudier les meilleurs moyens pour faire accepter les campagnes de vaccination qui devraient faire suite à celle contre l'hépatite B Et dès la fin des années 90 il était clair que la prochaine serait celle contre « le cancer du col de l'utérus ».

Pour plus d'infos lire le livre cité et se reporter à mon blog à l'article de la revue Nature et Progrès.
et aussi - sur le Gardasil - le site:  link
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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 12:29
L'AUTISME
DETERMINISME STRUCTURAL
PROPOSITION DE SOLUTION

par le Docteur André GERNEZ



"Le syndrome autistique de renfermement sur soi-même (indifférence affective, focalisation dépersonnalisées, déficiences de communication, amnésie de fixation, mutisme akinétique et régression intellectuelle) traduit une altération du thalamus qui est commune à l'autisme infantile et à la "démence thalamique" de l'adulte". A. Gernez.
 
Pour lire le texte, publié sur le site d'APAG (Association pour André Gernez, cliquez sur:  link
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13 janvier 2009 2 13 /01 /janvier /2009 17:03
"Le nombre de cas de cancer
doublera d'ici à 2030"
{Note publiée par l'Institut National du Cancer}
      Dans son « World cancer report 2008 », le Centre international de recherches sur le cancer (CIRC) estime qu'il y aura plus de 26 millions de nouveaux cas de cancer chaque année dans le monde.
     Le « World cancer report 2008 » donne une vue d'ensemble du cancer et apporte des informations sur les tendances de la maladie. Le nombre de cas diagnostiqués en 2008 dans le monde est estimé à 12 millions. Cette même année, 7 millions de personnes sont décédées de cette maladie et 25 millions vivent avec elle jusqu'à cinq ans après le diagnostic.
    
     Du fait de la poursuite de la croissance et du vieillissement de la population, les experts du CIRC estiment que d'ici à 2030, on dénombrera plus de 26 millions de nouveaux cas de cancers chaque année dans le monde.
     Directeur du CIRC, le Dr. Peter Boyle considère que l'impact de la maladie sera le plus lourd pour les pays à ressources faibles et moyennes, dont beaucoup ont un budget de santé très limité et dans lesquels les traitements font souvent défaut.
     Le rapport insiste notamment sur la différence qui existe entre les pays riches et les pays pauvres : plus de trente pays à faibles ressources ne possèdent pas une seule machine de radiothérapie, à peu près autant en Afrique ne disposent pas d'opioïdes.
     Il apporte aussi un message d'espoir puisqu'une grande partie des cancers est évitable et que des possibilités de prévention existent dans tous les pays.

Commentaire: La prévention qui existe et qui est évoquée dans ce texte est une prévention passive. Elle consiste à diminuer les facteurs de risque connus, alimentaires, liés aux infections chroniques, liés au tabagisme, à l'alcoolisme, liés à la pollution, aux pesticides etc etc... Agir dans ce sens est bien sur important. Malheureusement les limites apparaissent vite. Elles tiennent aux ressources, des pays des populations, aux habitudes alimentaires aux habiudes de vie,  etc etc.
La seule solution est LA PREVENTIOIN ACTIVE dont les fondements ont  été mis au point par le Docteur GERNEZ il y a plus de 40 ans et que la pratique a largement prouvé.
Devrons-nous attendre 2030 pour agir? Nous avons déja perdu 40 ans.... Une génération.

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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 19:32


 

LES PROPOSITIONS PHYSIOPATHOLOGIQUES

ET LA PROPOSITION THERAPEUTIQUE

DE GERNEZ ONT ETE FORMULEE IL Y A PLUS DE 15 ANS.

ELLES ONT ETE TRANSMISES A TOUTES LES AUTORITES

ET AUSSI AUX ORGANISATEURS DU TELETHON.

AUCUNE SUITE N' A ETE DONNEE .

LA VERIFICATION EST POURTANT ULTRA SIMPLE, RAPIDE

ET DE PLUS PEU COUTEUSE ET ANODINE.

LA PRISE DE POSITION DU PROFESSEUR TESTART

(voir l'article reproduit par ailleurs)

EST AUSSI ECLAIREE PAR CETTE SITUATION SCANDALEUSE.

PAR HAZARD, LE TELETHON N'AURAIT-IL PAS

AVANT TOUT SERVI A FINANCER LES TRAVAUX

SUR LE GENOME- AVEC CERISE SUR LE GATEAU -

LA MISE EN PLACE DE SOCIETES PRIVEES

PAR CERTAINS CHERCHEURS....

 

 

 


Tous les enfants naissent myopathes.

Les muscles squelettiques sont en effet constitués de fibres rapides qui initient la contraction et de fibres lentes qui l'achèvent.

La myopathie dégénérative est caractérisée par une contraction musculaire mettant en jeu les fibres lentes et excluant les fibres rapides.

La dualité structurale du muscle n'existe pas à la naissance et chez le nouveau-né tous les muscles sont lents. La chronaxie, qui mesure la rapidité contractile du muscle, est chez lui deux à dix fois supérieure à la norme: le nouveau-né est physiologiquement un myopathe.

 

Image

 

La normalité se constitue au cours des six premiers mois après la naissance par la maturation des fibres rapides qui établit la dualité structurale normale.
Cette maturation s'effectue sous l'influence de l'enzyme musculaire CPK (créatine-phospho-kinase) qui permet l'organogénèse des siques contractiles.
En cas de déficience de fixation de cette enzyme par le muscle, la maturation des fibres rapides est retardée et la fuite de l'enzyme se traduit par une augmentation de sontaux sérique.

Or, paradoxalement, cette faiblesse de rétention musculaire n'a de conséquence que pour le garçon. La mère du myopathe - qui pourtant transmet la tare - et les soeurs du myopathe restent saines alors qu'elles présentent la même déficience enzymatique.

Cette singularité a pour origine la survenue chez le nourisson masculin d'une bouffée sécrétoire de testostérone qui atteint une valeur équivalente à celle de la puberté et est proche des valeurs de l'adulte.

Image

 

Les hormones sexuelles, anabolisantes à l'âge adulte, sont structurantes au cours de l'organogénèse.
Cette bouffée post-natale de testostérone fixe chez le garçon porteur de la tare génétique le retard de la maturation des fibres musculaires rapides et scelle leur hypogénésie; l'activation fonctionnelle qui suivra ne fait que renforcer la prévalence des fibres lentes.


De physiologique la myopathie devient pathologique.

Son évolution est alors fonction de la déficience de fixation musculaire: rapide quand le taux sérique est 100 fois la valeur normale (myopathie de duchenne), tardive lorsque le taux reste important (myopathie de Becker) et lente quand il est inconstant (myopathie de Landouzy).
La fille, même affectée de la même déficience enzymatique, poursuit, ralentie mais sans dys-morphie, sa maturation musculaire et échappe à la myopathie.


La solution thérapeutique, consiste à araser la poussée sécrétoire chez le nourisson à risque. Pour déterminer le risque, il suffit sur une prise de sang de doser l'enzyme CPK.

Image

 

Evolution de la testostérone plasmatique du 10e au 180e jour après la naissance: valeurs individuelles et courbe de régression polynomiale.


La progestérone présente l'avantage d'être un anti-androgénique qui est sans effet sur le tissu leydigien et ne fait que prolonger l'imprégnation progestative de la grossesse.

Le mode d'administration par l'application sur la peau d'un gel à coeficient d'absorption percutanée de 10 à 80% est simple et anodin.

Elle se révèle efficace dans une fratrie à risque.

Concrétement: une prise de sang puis durant quelques semaines une dose de gel sur le ventre quotidiennement...


--------------------------------Références--------------------------------------------------------------
A - Précis d'Anatomie - Rouvière
AB - Précis d'Anatomie Pathologique - Roussy Lerous Oberling
B - Atlas de Biologie - Stock
BM - Biochimie Médicale - Polonovsky
C - Précis de Chimie Biologique Medicale - Cristol
E- Electro-radiothérapie - Delhern Laquerrière
EC - Endocrinologie pédiatrique - Job Pierson
EMC - Encyclopédie Médico-chirurgicale
H - Précis d'Histologie - Branca Verne
M.H. - Manuel d'Histologie - Beylot Baudrimont
N - Maladies du Système Nerveux - Zimmern Chavany
P - Précis de Physiologie - Soula
SN - Physiopathologie su Système Nerveux - Cossa

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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 18:52
 

Reproduction d'un article publié par le site ALTER INFO

Propagande médiatique

La grande escroquerie du Téléthon

Le professeur Testard

dénonce une "mystification"


  jt

"C'est scandaleux. Le Téléthon rapporte chaque année autant que le budget de fonctionnement de l'Inserm tout entier. Les gens croient qu'ils donnent de l'argent pour soigner. Or la thérapie génique n'est pas efficace. Si les gens savaient que leur argent va d'abord servir à financer des publications scientifiques, voire la prise de brevets par quelques entreprises, puis à éliminer des embryons présentant certains gènes déficients, ils changeraient d'avis. Le professeur Marc Peschanski, l'un des artisans de cette thérapie génique, a déclaré qu'on fait fausse route. On progresse dans le diagnostic, mais pas pour guérir. De plus, si on progresse techniquement, on ne comprend pas mieux la complexité du vivant. Faute de pouvoir guérir les vraies maladies, on va chercher à les découvrir en amont, avant qu'elles ne se manifestent. Cela permettra une mainmise absolue sur l'homme, sur une certaine définition de l'homme" : Jacques Testard, directeur de recherche à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), spécialiste en biologie de la reproduction, "père scientifique" du premier bébé éprouvette français, et auteur de plusieurs essais témoignant de son engagement pour "une science contenue dans les limites de la dignité humaine", dans une interview accordée à Médecines-Douces.com.

Testard écrit aussi sur son blog : "Les OGM sont disséminés sans nécessité puisqu'ils n'ont pas démontré leur potentiel et présentent des risques réels pour l'environnement, la santé et l'économie. Ils ne sont donc que des avatars de l'agriculture intensive qui permettent aux industriels de faire fructifier les brevets sur le vivant. Au contraire, les essais thérapeutiques sur les humains sont justifiés quand ils sont la seule chance, même minime, de sauver une vie. Mais il est contraire à l'éthique scientifique (et médicale) de faire miroiter des succès imminents des uns ou des autres. Malgré la persistance des échecs, les tenants de la thérapie génique (qui sont souvent les mêmes que ceux des OGM) affirment que « ça va finir par marcher  », et ont su créer une telle attente sociale que la « mystique du gène » s'impose partout, jusque dans l'imaginaire de chacun. Le succès constant du Téléthon démontre cet effet puisqu'à coups de promesses toujours réitérées, et grâce à la complicité de personnalités médiatiques et scientifiques, cette opération recueille des dons dont le montant avoisine celui du budget de fonctionnement de toute la recherche médicale en France. Cette manne affecte dramatiquement la recherche en biologie puisque le lobby de l'ADN dispose alors du quasi monopole des moyens financiers (crédits publics, industriels, et caritatifs) et intellectuels (focalisation des revues, congrès, contrats, accaparement des étudiants...). Alors, la plupart des autres recherches se retrouvent gravement paupérisées - une conséquence qui paraît échapper aux généreux donateurs de cette énorme opération caritative..."

couv

Dernière citation pour la route, extraite de l'ouvrage de Testard, Le vélo, le mur et le citoyen : "Technoscience et mystification : le téléthon. Depuis bientôt deux décennies, deux jours de programme d'une télévision publique sont exclusivement réservés chaque année à une opération remarquablement orchestrée, à laquelle contribuent tous les autres médias : le Téléthon. Ainsi, des pathologies, certes dramatiques mais qui concernent fort heureusement assez peu de personnes (deux ou trois fois moins que la seule trisomie 21 par exemple), mobilisent davantage la population et recueillent infiniment plus d'argent que des maladies tout aussi terribles et cent ou mille fois plus fréquentes. On pourrait ne voir là que le succès mérité d'un lobbying efficace, et conseiller à toutes les victimes de toutes les maladies de s'organiser pour faire aussi bien. Ce serait omettre, par exemple, que :

- le potentiel caritatif n'est pas illimité. Ce que l'on donne aujourd'hui contre les myopathies, on ne le donnera pas demain contre le paludisme (2 millions de morts chaque année, presque tous en Afrique) ;

- presque la moitié des sommes recueillies (qui sont équivalentes au budget de fonctionnement annuel de toute la recherche médicale française) alimentent d'innombrables laboratoires dont elles influencent fortement les orientations. Ainsi, contribuer à la suprématie financière de l'Association française contre les myopathies (l'AFM, qui recueille et redistribue à sa guise les fonds collectés), c'est aussi et surtout empêcher les chercheurs (statutaires pour la plupart, et donc payés par l'État, mais aussi thésards et, surtout, post-doctorants vivant sur des financements de l'AFM, forcément fléchés) de contribuer à lutter contre d'autres pathologies, ou d'ouvrir de nouvelles pistes ;

- il ne suffit pas de disposer des moyens financiers pour guérir toutes les pathologies. Laisser croire à cette toute puissance de la médecine, comme le fait le Téléthon, c'est tromper les malades et leurs familles ;

- après vingt ans de promesses, la thérapie génique, ne semble plus être une stratégie compétente pour guérir la plupart des maladies génétiques ;

- lorsque des sommes aussi importantes sont recueillies, et induisent de telles conséquences, leur usage mériterait d'être décidé par un conseil scientifique et social qui ne soit pas inféodé à l'organisme qui les collecte.

Mais comment aussi ne pas s'interroger sur le contenu magique d'une opération où des gens, allumés par la foi scientifique, courent jusqu'à l'épuisement ou font nager leur chien dans la piscine municipale... pour "vaincre la myopathie" ? Au bout de la technoscience, pointent les oracles et les sacrifices de temps qu'on croyait révolus..."

don


En conclusion : ne donnez pas au Téléthon !


Pour en savoir plus voir le site de Jacques Testard;
cliquer sur le lien: link
Voir aussi le site d'Alternatives Santé: link

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