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11 juin 2012 1 11 /06 /juin /2012 14:36
Au premier abord, cette information m'a complètement surpris. Mais l'expérience, m'a montré que les informations diffusées par le journaliste et activiste Thierry Meyssan, sont toujours très pertinentes, et l'extrême gravité de ce qui est dit, puisqu'il s'agit ni plus ni moins que du déclenchement d'une nouvelle guerre pour faire main basse sur les richesses du Proche Orient et qu'un conflit d'envergure mondiale peut en découler, je pense qu'il faut diffuser massivement cette information, tout en souhaitant qu'elle ne se vérifie pas. Malheureusement, toutes les informations en provenance de Russie, de Chine, de différentes autres sources, montrent que les préparation d'une agression de la part des Etats-Unis et de l'OTAN, contre la Syrie et de la volonté de ne pas rester les bras croisés de la part de la Chine et de la Russie. 
Nous serons sans doute très vite fixé, car les évènements se bousculent.

Si ces prévisions se confirment, il faut nous préparer à entrer en lutte pour éviter le pire.

 

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L’OTAN prépare une vaste opération d’intoxication
par Thierry Meyssan
Des États membres de l’OTAN et du CCG préparent un coup d’État et un génocide sectaire en Syrie. Si vous voulez vous opposer à ces crimes, agissez dès maintenant : faites circuler cet article sur le Net et alertez vos élus.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 10 juin 2012

     Dans quelques jours, peut-être dès vendredi 15 juin à midi, les Syriens qui voudront regarder les chaînes nationales verront celles-ci remplacées sur leurs écrans par des télévisions créées par la CIA. Des images réalisées en studio montreront des massacres imputés au gouvernement, des manifestations populaires, des ministres et des généraux donnant leur démission, le président el-Assad prenant la fuite, les rebelles se rassemblant au cœur des grandes villes, et un nouveau gouvernement s’installant au palais présidentiel.
Cette opération, directement pilotée depuis Washington par Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale des États-Unis, vise à démoraliser les Syriens et à permettre un coup d’État. L’OTAN, qui se heurte au double veto de la Russie et de la Chine, parviendrait ainsi à conquérir la Syrie sans avoir à l’attaquer illégalement. Quel que soit le jugement que l’on porte sur les événements actuels en Syrie, un coup d’État mettrait fin à tout espoir de démocratisation.
     Très officiellement, la Ligue arabe a demandé aux opérateurs satellitaires Arabsat et Nilesat de cesser la retransmission des médias syriens, publics et privés (Syria TV, Al-Ekbariya, Ad-Dounia, Cham TV etc.). Il existe un précédent, puisque la Ligue avait déjà œuvré à la censure de la télévision libyenne pour empêcher les dirigeants de la Jamahiriya de communiquer avec leur peuple. Il n’y a pas de réseau hertzien en Syrie où les télévisions sont exclusivement captées par satellite. Mais cette coupure ne laissera pas les écrans noirs.
     En effet, cette décision publique n’est que la partie émergée de l’iceberg. Selon nos informations plusieurs réunions internationales ont été organisées cette semaine pour coordonner l’opération d’intoxication. Les deux premières, d’ordre technique, se sont tenues à Doha (Qatar), la troisième, politique, s’est tenue à Riyad (Arabie saoudite).
     Une première réunion a rassemblé les officiers de guerre psychologique « embedded » dans quelques chaînes satellitaires, dont Al-Arabiya, Al-Jazeera, BBC, CNN, Fox, France 24, Future TV, MTV — On sait que depuis 1998 des officiers de l’United States Army’s Psychological Operations Unit (PSYOP) ont été incorporés dans la rédaction de CNN ; depuis, cette pratique a été étendue par l’OTAN à d’autres stations stratégiques—. Ils ont rédigé à l’avance de fausses informations, selon un « storytelling » élaboré par l’équipe de Ben Rhodes à la Maison-Blanche. Une procédure de validation réciproque a été mise au point, chaque média devant citer les mensonges des autres pour les rendre crédibles aux yeux des téléspectateurs. Les participants ont également décidé de ne pas uniquement réquisitionner les chaînes de la CIA pour la Syrie et le Liban (Barada, Future TV, MTV, Orient News, Syria Chaab, Syria Alghad), mais aussi une quarantaine de chaînes religieuses wahhabites qui appelleront au massacre confessionnel au cri de « Les chrétiens à Beyrouth, les alaouites au tombeau ! »
     Le second meeting réunissait des ingénieurs et des réalisateurs pour planifier la fabrication d’images de fiction, mêlant une partie en studio à ciel ouvert et une partie d’images de synthèse. Des studios ont été aménagés durant les dernières semaines en Arabie saoudite pour reconstituer les deux palais présidentiels syriens et les principales places de Damas, Alep et Homs. Il existait déjà des studios de ce type à Doha, mais ils étaient insuffisants.
      La troisième réunion regroupait le général James B. Smith, ambassadeur des États-Unis, un représentant du Royaume-Uni, et le prince Bandar Bin Sultan (que le président George Bush père désignait comme son fils adoptif, au point que la presse états-unienne l’a surnommé « Bandar Bush »). Il s’agissait de coordonner l’action des médias et celle de « l’Armée syrienne libre » dont les mercenaires du prince Bandar forment le gros des effectifs.
     L’opération qui était en gestation depuis des mois a été précipitée par le Conseil de sécurité nationale des États-Unis après que le président Poutine ait notifié à la Maison-Blanche que la Russie s’opposerait par la force à toute intervention militaire illégale de l’OTAN en Syrie.
     Cette opération comprend deux volets simultanés : d’une part déverser de fausses informations et d’autre part censurer toute possibilité d’y répondre.
      Le fait d’interdire des TV satellitaires pour conduire une guerre n’est pas nouveau. Ainsi, sous la pression d’Israël, les États-Unis et l’Union européenne ont successivement interdit des chaînes libanaise, palestiniennes, irakiennes, libyennes, et iraniennes. Aucune censure n’a été effectuée envers des chaînes satellitaires provenant d’autres régions du monde.
     La diffusion de fausses nouvelles, n’est pas non plus une première. Cependant, quatre pas significatifs ont été franchis dans l’art de la propagande au cours de la dernière décennie.
• En 1994, une station de musique pop, la Radio libre des Mille Collines (RTML) a donné le signal du génocide rwandais en appelant à « Tuer les cafards !  ».
• En 2001, l’OTAN a utilisé des médias pour imposer une interprétation des attentats du 11-Septembre et justifier les attaques de l’Afghanistan et de l’Irak. À l’époque déjà, c’est Ben Rhodes qui avait été chargé par l’administration Bush de rédiger le rapport de la Commission Kean/Hamilton sur les attentats.
• En 2002, la CIA a utilisé cinq chaînes, Televen, Globovision, Meridiano, ValeTV et CMT, pour faire accroire que des manifestations monstres avaient contraint le président élu du Venezuela, Hugo Chavez, à démissionner, alors qu’il venait d’être victime d’un coup d’État militaire.
• En 2011, France 24 faisait de facto office de ministère de l’Information du Conseil national libyen, avec qui il était lié par contrat. Lors de la bataille de Tripoli, l’OTAN a fait réaliser en studio et diffuser par Al-Jazeera et Al-Arabiya des images des rebelles libyens entrant sur la place centrale de la capitale, alors qu’ils étaient encore loin de la ville, de sorte que les habitants, persuadés que la guerre était perdue, cessèrent toute résistance.
      Désormais, des médias ne se contentent plus de soutenir la guerre, ils la font.
     Ce dispositif viole des principes de base du droit international, à commencer par l’article 19 de la Déclaration universelle des Droits de l’homme relatif au fait « de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit ». Surtout, il viole les résolutions de l’Assemblée générale des Nations-Unies, adoptées au lendemain de la Seconde Guerre mondiale pour prévenir les guerres. Les résolutions 110, 381 et 819 interdisent « les obstacles au libre-échange des informations et des idées » (en l’occurrence la coupures des chaînes syriennes) et «  la propagande de nature à provoquer ou encourager toute menace à la paix, rupture de la paix, ou tout acte d’agression ». En droit, la propagande de guerre est un crime contre la paix, le plus grave des crimes, puisqu’il rend possible les crimes de guerre et les génocides.
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9 juin 2012 6 09 /06 /juin /2012 06:49

Présidents US 

Une  brochette représentative d'élus .... grâce aux milliards de "généreux donateurs".

 

Depuis des semaines - et à chaque élection - nous entendons seriner à la radio, à la télé, dans les médias:


"Voter:

- c'est élire celui qui me représentera pendant 5 ans,

- c'est élire celui qui votera les lois en mon nom,

- pour ne laisser personne décider à ma place!"

 

 Il suffit d'écrire ces mots noir sur blanc et de s'y attarder pour mesurer la supercherie de ce type de démocratie qu'on appelle représentative! 

 

En réalité, voter, c'est avant tout, élire celui qui décidera à ma place!


L'exemple des USA démontre combien nous sommes avec ce mode de représentation face à un détournement du suffrage universel. J'ai entendu il y a quelques jours une correspondante de télé déclarer, à propos des élections étatsuniennes, à peu prêt ceci: "Barak Obama a lever beaucoup plus d'argent que son futur concurrent "républicain"c'est l'assurance de gagner les élections.

 

Jacques lacaze

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 07:38
Guerre VietNam 1
"N'EFFACEZ PAS
NOS TRACES"
Cet article doit être lu, diffusé, étudié. Il montre comment le pouvoir étatsunien a agi et continue d'agir. Ce qui est dit et expliqué par Jean Bricmont, c'est la réalité d'une politique au service du grand capital, du profit à tout prix: intervenir partout où il y a de "l'argent à faire" pour une toute petite caste de super milliardaires qui n'ont jamais hésité devant les guerres, les massacres, l'exploitation jusqu'à la mort des populations, leur extermination.
Mon honneur - et j'y tiens comme à la prunelle de mes yeux - et l'honneur d'une génération qui a été très active dès le milieu des années 60 et en mai-juin 68, est d'avoir sur les marchés, à la porte des usines, dans les quartiers ... apporté en diffusant les documents mêmes que nous envoyaient les combattants du Sud et du Nord Vietnam, la vérité sur cette guerre. Et il faut le dire et le proclamer, CONTRE LA GAUCHE institutionnelle.
Je partage le cri  de la chanteuse Dominique Grange: "n'effacez pas nos traces!" C'est toute une génération qui n'a pas supporté ces crimes horribles, qui s'est levée et qui a combattu. Et nous fûmes nombreux à poursuivre le combat contre l'impérialisme contre le pouvoir gaulliste "de chômage et de misère" en oeuvrant à la rencontre, à l'entraide entre le grand mouvement de révolte des étudiants et la plus grande grève de masse de notre histoire.
N'effacez pas nos traces, n'oublions pas la fantastique guerre et l'historique victoire du Peuple du VietNam contre la plus puissante armada militaire qui ait jamais été lancée contre un petit pays dans ces années 60 et 70. Rgardez ces photos sur lesquelles nous avons pleuré de rage en diffusant "Le courrier du VietNam" imprimé à Hanoï sous les bombes et le napalm.
Jacques Lacaze
IN MEMORIAM

Jean BRICMONT

 

      Cette année nous ne commémorerons pas le 50ème anniversaire d’un événement qui n’existe pas, du moins dans la conscience collective de l’Occident, ce que Noam Chomsky appelle l’invasion américaine du Sud Vietnam [1]. Pourtant c’est bien en 1962 que les États-Unis ont commencé à bombarder le Sud Vietnam pour tenter de sauver un gouvernement sud-vietnamien installé par eux après la défaite de Diên Biên Phù et les accords de Genève de 1954, qui avaient mis fin à la partie française de la guerre. Le président américain Eisenhower avait refusé à cette époque que soient organisées les élections prévues dans ces accords, élections qui devaient mener à la réunification du Sud et du Nord du pays, pensant que Ho Chi Minh les gagnerait. En 1962, ce gouvernement sud-vietnamien était devenu totalement impopulaire et risquait de s’effondrer face à une insurrection interne.

      Ce qu’on appelle dans l’histoire officielle la guerre du Vietnam n’a commencé qu’en 1964-1965, avec l’incident du Golfe du Tonkin et le début des bombardements sur le Nord Vietnam. Mais faire commencer la guerre à cette date permet d’entretenir le mythe américain d’une « défense » du Sud Vietnam par rapport au Nord, et de faire l’impasse sur le refus des élections après 1954, et l’envoi de l’US Air Force bombarder le sud à partir de 1962.

      L’expression « invasion américaine du Sud Vietnam » est calquée sur celle d’invasion de l’Afghanistan par l’Union soviétique en 1979, celle-ci étant, de façon analogue, intervenue pour sauver un gouvernement afghan qu’elle avait contribué à mettre en place. La comparaison est injuste pour l’URSS (pays limitrophe de l’Afghanistan et non pas éloigné de milliers de kilomètres, comme l’était le Vietnam pour les États-Unis), mais, même ainsi, l’expression « invasion américaine du Sud Vietnam » est impensable, inaudible dans notre société, y compris, la plupart du temps, dans les mouvements pacifistes.

 

Guerre VietNam 3Pourtant cette intervention en 1962 est bien à l’origine d’une des plus grandes tragédies du 20ème siècle et la pire d’après 1945, trois pays dévastés pour des décennies (Vietnam, Cambodge, Laos) et des millions de morts- même si personne ne sait au juste combien. Les Américains appliquaient, en matière de body count, la mere gook rule (la règle des simples bougnoules) : si c’est mort et si c’est jaune, c’est un Vietcong, c’est-à-dire un guérillero communiste. Cette façon de compter avait l’avantage de minimiser le nombre de morts civils.

      À l’égard des Vietnamiens, il n’y a aucun devoir de mémoire. Aucune loi n’interdit le révisionnisme massif qui règne dans notre culture par rapport à ce non-événement. On ne construit pas de musées et on n’élève pas de statues pour les morts et les blessés de ce conflit. On ne crée de chaires universitaires pour étudier cette tragédie. Des gens qui ont participé à ces massacres ou qui en font régulièrement l’apologie sont reçus dans toutes les chancelleries du monde sans qu’aucune accusation de « complicité » ou de « complaisance » ne soit lancée.

      Aucune « leçon de l’histoire » n’est tirée de la guerre du Vietnam. Les leçons de l’histoire vont toujours dans le même sens : Munich, Munich, Munich. La faiblesse des démocraties face au totalitarisme et allons-y, la fleur au fusil, ou plutôt, envoyons bombardiers et drones contre les pays dirigés par les « nouveaux Hitler » arrêter un « nouvel holocauste », la Yougoslavie, l’Afghanistan, l’Irak, la Libye, la Syrie ou l’Iran demain. Même d’un point de vue historique, le récit sur Munich est faux, mais laissons cela de côté. L’astuce de « Munich », c’est de permettre à la gauche et à l’extrême-gauche de se rallier à la bannière étoilée au nom de l’anti-fascisme.

      Pire, les tragédies qui ont accompagné la fin de cette guerre de trente ans (1945-1975), les boat people et les Khmers rouges, ont immédiatement été utilisées en Occident, surtout par des « intellectuels de gauche », pour donner naissance et justifier la politique d’ingérence, alors que c’est précisément l’ingérence constante des États-Unis dans les affaires intérieures du Vietnam qui était la source de ces tragédies.

 

      Si des « leçons de l’histoire » devaient être tirées de la guerre du Vietnam, elles iraient toutes dans le « mauvais » sens, celui de la paix, du désarmement, d’un effort de modestie en Occident par rapport à la Russie, la Chine, Cuba, l’Iran, la Syrie ou le Venezuela. L’exact opposé des « leçons » tirées de Munich et de l’holocauste.


Guerre VietNam 2      Les Vietnamiens n’étaient pas victimes de « domination symbolique » ou de « haine », mais de bombardements massifs. Il ne se voyaient d’ailleurs pas comme des victimes, mais comme les acteurs de leur propre destin. Ils étaient dirigés par l’un des plus grands génies politiques de tous les temps, Ho Chi Minh, accompagné d’un génie militaire, Giap. Ils ne se battaient pas pour la démocratie, mais pour l’indépendance nationale, notion périmée dans notre monde « globalisé ». Et ce combat, ils l’ont mené contre des démocraties, la France et les États-Unis.  (Ci contre: le départ "glorieux" de l'armée étatsunnienne!)

      Pourtant, les Vietnamiens ne haïssaient pas nos « valeurs » (mot à vrai dire inusité à l’époque), ni l’Occident, ni la science, ni la rationalité, ni la modernité ; ils voulaient simplement en partager les fruits. Ils n’étaient pas particulièrement religieux et ne raisonnaient pas en terme d’identité, mais de classe. Ils faisaient sans arrêt la distinction entre le peuple américain et ses dirigeants. Cette distinction était peut-être simpliste, mais elle a permis de séparer en Amérique même les dirigeants d’une partie de leur population.

      Les Vietnamiens n’ont reçu aucune réparation pour les souffrances qui leur ont été infligées. Aucune excuse ne leur a jamais été faite. Ils n’en ont d’ailleurs jamais demandé : leur victoire leur suffisait. Ils n’ont pas exigé qu’une cour pénale internationale juge leurs agresseurs. Ils ont tout juste demandé que les « blessures de la guerres soient soignées », ce qui, bien sûr, leur a été refusé avec mépris. Comme disait le président américain Carter, futur prix Nobel de la paix, « les destructions furent mutuelles ». En effet : environs 50.000 morts d’un côté, plusieurs millions de l’autre.

        Ils sont passés d’une forme de socialisme à une forme de capitalisme, causant ainsi des révisions déchirantes chez certains de leurs supporters occidentaux ; mais en Asie, capitalisme et communisme sont des pseudonymes. Les véritables noms sont : indépendance nationale, développement, rattrapage (et bientôt dépassement) de l’Occident.

On leur a reproché de vouloir rééduquer leurs ennemis capturés, ces aviateurs venus de loin bombarder une population dont ils pensaient qu’elle était sans défense. C’était peut-être naïf, mais était-ce pire que de les assassiner sans jugement ou de les enfermer à Guantanamo ?

      Ils faisaient face à une barbarie sans nom mais, quels que soient les problèmes, ils demandaient toujours qu’on y trouve une solution politique et négociée, mots que nos défenseurs actuels des droits de l’homme ne peuvent pas entendre.

      Leur combat a été important dans le principal mouvement d’émancipation du 20ème siècle, la décolonisation.

     Il a aussi été une sorte de mission civilisatrice à l’envers, en faisant prendre conscience à une partie de la jeunesse occidentale de l’extraordinaire violence de nos démocraties dans leurs rapports avec le reste du monde. En se battant pour leur indépendance nationale, les Vietnamiens ont combattu pour l’humanité entière.

      Après 1968, cette prise de conscience a peu à peu disparu, dissoute dans l’idéologie des droits de l’homme, dans le subjectivisme et le postmodernisme, et dans l’incessant conflit des identités.

      A l’heure où notre politique d’ingérence se trouve dans l’impasse, et où on bat le tambour contre l’Iran et la Syrie, il serait peut-être utile de se souvenir de cette décision fatidique de 1962, mélange d’arrogance impériale et de croyance en la toute-puissance de la technologie, et qui devait plonger le Sud-Est de l’Asie dans l’horreur. Peut-on aussi dire, face aux guerres non défensives, « plus jamais cela » ?

Jean Bricmont  22 Mai 2012

[1] Noam Chomsky, 1984, celui d’Orwell et le nôtre, http://christophe.deleuze.free.fr/D/1984.html Original : Invasion Newspeak : U.S. & USSR, FAIR décembre 1989, http://www.fair.org/index.php?page=1524.

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 17:53

alba

 

Laisse moi une petite lumière, s’il te plait ...

 

Apprendre à lire et à écrire, ça s’appelle justice pour les pauvres …

 

Une nouvelle politique devrait partir de la revalorisation de la vie elle-même …

 

 


Haïti, l’appel du lambi et les voix ignorées de la reconstruction

http://www.youtube.com/watch?v=wheGQKGVoe8 


 

http://www.oregand.ca/veille/2012/01/deux-ans-apres-haiti-lappel-du-lambi.html

  

 

 

On attend toujours ce qu’a promis la "communauté internationale" d’aider et appuyer Haïti, que le financement arrive vraiment à Haïti car les gens vivent toujours sous des tentes de fortune. La population haïtienne, pour celui qui ne la connaîtrait pas, ce sont des personnes merveilleuses, qui ont le désir d’étudier, de savoir. Lorsqu’il y a une lumière électrique à un endroit, même à 1heure du matin, on trouve des jeunes en train d’étudier, car ils n’ont pas de lumière …

 

Docteur Carlos Guillen

Médecin cubain en Haïti

 

***

 

Le monde est en train de perdre le sens de la honte, devant les ambitions matérielles. Si nous continuons comme ça, nous allons tout perdre, car on ne le remarque pas seulement au niveau de la médecine mais aussi au niveau politique. Le monde souffre, nous sommes en train de détruire la planète et il faut la voir comme une seule maison.

 

Docteur Jorge Carr Gonzalez,

Vice coordinateur de l’assistance médicale en Haïti.

 

 

***

 

Le moindre petit chefaillon

de troisième catégorie

du fonds Monétaire

International ou de

la Banque Mondiale 

dispose de

plus de pouvoir

que le Président Préval,

même s’il n’a jamais

été élu par le moindre

vote du peuple haïtien.

 

Plus qu’au vote, le pouvoir

est au veto. Le veto

contre toute réforme :

 

Chaque fois que

le Président

ou un de ses ministres,

sollicite des crédits

internationaux pour

donner du pain

aux affamés,

du savoir aux analphabètes

ou de la terre aux paysans,

il n’obtient

aucune réponse

ou alors

ce type d’injonction :

 

Récitez bien la leçon !

 

Et comme

le gouvernement haïtien

rechigne à apprendre

qu’il faut démanteler

les quelques

services publics

qui subsistent,

les derniers

pauvres remparts

d’un des peuples les plus

désemparés au monde,

les professeurs déclarent

le candidat

non admissible à l’examen.

 

Grâce aux bons services

de ces philanthropes

internationaux,

le tremblement de terre

a anéanti un peuple anéanti.

 

Eduardo Galeano

Ecrivain uruguayen

 

 

***

 

Haïti n’a rien,

pas même une grue et

montre éloquemment

au monde entier

où mènera notre actuel

fascisme économique

qui ne veut rien tolérer,

ni services publics,

ni classe moyenne

entre opulence dorée

et misère générale.

 

Lyonel Trouillot

Ecrivain haïtien

 

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13 mai 2012 7 13 /05 /mai /2012 07:42

Elections piège à cons

Halte aux consensus mous, aux fausses évidences, à l'opposition stérile des experts ! Bienvenue à tous ceux qui veulent se construire un avis, par eux-mêmes et pour eux- mêmes. Impertinents et critiques, ces petits antidotes leur sont dédiés. Ce livre incisif et percutant analyse le cirque électoral actuel, la confiscation du pouvoir que ce cirque autorise et entretient sous nos yeux, et enfin le régime d'élection ininterrompue dans lequel vit aujourd'hui le citoyen de démocraties épuisées.

 

 

     Le président des USA a récolté un milliard de dollars pour sa campagne électorale. Son concurrent "républicain" à peine le quart de cette somme. Conclusion du présentateur du journal télévisé qui rapporte cette information capitale: Obama va être réélu! Vive la démocratie parlementaire, celle que le pouvoir étatsunien veut par la force de ses armes imposer à toute l'humanité. Celle que un certain Sarkozy a voulu imposer au peuple Libyen. Résultat: un pays détruit des dizaines de milliers de morts, mais merci, les compagnie pétrolières et de constructio,n se portent bien, de nouveau les milliards s'accumulent dans leur coffres forts!

     Regardons objectivement ce qui se passe chez nous et dans tous les pays d'Europe, et posons nous la question, où et quand une élection a apporté quelques chose au peuple travailleur? La réponse est simple, nulle part et jamais!

     Allons nous longtemps cautionner le cirque électoral? Ou allons nous l'ignorer et combattre à notre façon avec notre démocratie? La démocratie directe, participative.

     C'est la question fondamentale. Le problème se pose à tous les niveaux, dans l'usine, dans les quartiers, dans les villes, avec la question comment imposer nos revendications? Et une seule réponse: la mobilisation, la lutte, c'est à dire la vraie démocratie, celle du peuple en mouvement.

     Et c'est exactement la même chose pour toutes nos revendications, sur la santé, sur la pollution de l'environnement, sur les logements, sur les transports, sur l'éducation ...

    En particulier, c'est par la mobilisation qu'il faut imposer le choix de la prévention de matière de santé et mettre en question le complexe médico industriel aujourd'hui ouvertement criminel.

Jacques Lacaze


Le philosophe Jean Salem dans le petit livre qu'il a consacré à cette question fais le point sur cette pseudo démocratie, en réalité au service de ceux qui dirigent l'économie et accumulent les milliards alors que les salaires et les pensions baissent en fait pour tous.

Pour 8 euros, c'est une affaire: foncer chez votre libraire l'acheter!

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12 mai 2012 6 12 /05 /mai /2012 12:18

gueant-claude-ministre-interieur-572541-jpg_392625.JPGPeu avant de faire ses cartons, le ministre de l'Intérieur a fait publier en urgence deux décrets majeurs sur le fichage des individus en France. Publié dans l'hebdomadaire Le Point du 10 mai 2012. Auteur: Guerric <poncet

 

 

 

FICHIER GEANT: LE CADEAU DE DEPART

DE CLAUDE GUEANT

 

     Claude Guéant veut laisser son empreinte avant de quitter la place Beauvau. Afin que la très controversée loi sur la sécurité Loppsi 2, voulue par Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux, ne reste pas au fond des tiroirs - comme beaucoup de lois votées -, le ministre de l'Intérieur a fait paraître au Journal officiel du 8 mai le décret d'application d'une des mesures phares de la Loppsi 2, le "fichier d'analyse sérielle". Derrière cette dénomination barbare se cache une véritable arme atomique contre la vie privée, puisqu'il s'agit ni plus ni moins d'exploiter ensemble toutes les données dont disposent l'État et ses services sur un individu. Cela inclut les données qui peuvent être réclamées à des entreprises, par exemple l'ensemble de l'activité sur Facebook, les communications par email, les sites web consultés depuis un abonnement à Internet, etc.

     Ce n'est pas le seul cadeau de départ de Claude Guéant. La Loppsi 2 prévoyait déjà de fusionner les fichiers de police (Stic) et de gendarmerie (Judex), et de conserver des données jusqu'à quarante ans, grâce à un décret lui aussi paru très opportunément au JO, dimanche 6 mai, jour de l'élection de François Hollande. La loi permet donc désormais aux policiers et aux gendarmes des recoupements beaucoup plus précis, y compris avec des informations biométriques. Les abus dans les accès aux fichiers de police étant nombreux, y compris au profit d'officines extérieures à l'État, les défenseurs de la vie privée ont exprimé leurs plus vives inquiétudes.

 

Consensus à droite et à gauche

     Le fichier d'analyse sérielle peut exploiter des photos permettant l'identification des individus, via l'empreinte de leur visage (distance entre les yeux, courbes, positionnement du nez, etc.). Couplé au réseau national de caméras de vidéosurveillance (ou de vidéoprotection, leur appellation officielle), l'État dispose d'une arme redoutable contre les criminels, mais aussi contre l'ensemble de la population. Et c'est bien ce que dénoncent aussi les défenseurs de la vie privée pour qui, une nouvelle fois, au nom de la lutte contre le terrorisme, l'exécutif réduit drastiquement l'application de certaines libertés fondamentales.

      Via ce nouvel outil, officiellement à la disposition des forces de police sous certaines conditions (de gravité de l'affaire, notamment), l'État se dote d'un arsenal de surveillance inquiétant. D'autant plus que, si certains décrets et lois devraient disparaître avec l'arrivée d'un gouvernement de gauche, les questions de sécurité ont toujours fait en France l'objet d'un consensus surprenant. Le plan Vigipirate, qui prévoit un État d'exception (étape intermédiaire avant l'État d'urgence et l'État de siège) et donc des dérogations à la Constitution, est en vigueur depuis le milieu des années 1990. Des gouvernements de droite et de gauche se sont depuis succédé, sans jamais le remettre en question. Il est donc peu probable qu'un changement de gouvernement remette en cause les "acquis" des lois sécuritaires face aux libertés fondamentales.

 

Deux tout petit commentaires. 

D'abord, n'oublions pas que ce sont les ministres "socialistes" Chevennement et Vaillant qui ont mis en place les premières mesures de surveillance systématique de la population. En particulier en 2001, au prétexte des attentats du septembre (à ce propos, avez vous entendu parlé de la 3ème tour qui s'est totalement effondrée entre deux tours restées intacte et sans qu'aucun avion ne l'ai percuté?) ont été mise en place des lois "sécuritaire" (lois contre le terrorisme et le trafic de produits illicites), mais a durée limité. Sarko, n'a eu, par un simple décret, qu'à les rendre définitives.

Le fichier STIC est le prototype du fichier anti-constitutionnel. De quoi s'agit il? Chaque fois qu'une infraction nécessite l'intervention de la police, et de quelques nature qu'elle  soit, depuis par exemple des tapages nocturnes jusqu'à l'homicide, les forces de l'ordre établissent des fiches avec noms des auteurs du délit, noms des témoins, noms des victimes. Ensuite, ces fichiers peuvent être consultés en temps réel par n'importe quel policier, à l'occasion d'un contrôle par exemple. En quoi réside l'illégalité? en ce que chacun peut être fiché AVANT toute condamnation par un tribunal. On peut donc être déclaré coupable sans avoir été jugé.  D'ailleurs, les forces de police ne s'y trompent pas, elles utilisent le mot récidiviste pour qualifier un éventuel délit commis par une personne déjà inscrite sur le dit fichier, mais qui n'a pas été ni jugée ni condamnée. Fleur sur le gâteau, il peut être produit devant un tribunal. Ce fichier a été souvent dénoncé, mais il persiste.

Personne ne regretera Guéant. Mais si ces lois scélérates ne sont pas abrogées et si un clone de Guéant accède au ministère de l'intérieur, il faudra se poser des questions! Et surtout savoir réagir.

Jacques Lacaze

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 07:17

Ernando Calvo Ospina"Une nouvelle fois, on m’interdit de monter dans un avion..."

Mais où est donc passée la souveraineté
de l’Espagne ?

 

 

 

Témoignage du journaliste et écrivain: Hernando Calvo Ospina

mercredi 9 mai 2012

 

     Ce dimanche 6 mai, au moment de mon enregistrement à l’aéroport de Paris, on m’a annoncé qu’il y avait un problème informatique avec le vol Air Europa, qui assurait la liaison Madrid-La Havane. Par conséquent, on ne me fournirait la carte d’embarquement qu’à mon arrivée à Madrid.

     Je suis arrivé à l’aéroport de Madrid, Terminal 3, et me suis rendu au point info d’ Air Europa. Là, après avoir passé un coup de fil, la personne m’a dit d’aller au terminal 1 où l’on me donnerait la carte d’embarquement. J’ai marché jusque là. Je me suis présenté au guichet. On m’a renvoyé vers une jeune femme qui a passé deux coups de téléphone. Il était 14h20. L’avion décollait 40 minutes plus tard. Voyant que j’insistais pour récupérer ma carte d’embarquement, elle m’a dit que je « devais attendre la personne de l’ambassade ». Perplexe, je lui ai demandé de quelle personne il s’agissait, de quelle ambassade. Sans me regarder et très peu aimable, elle m’a répété que je devais attendre « la personne de l’ambassade ». J’ai attendu.

     Enfin, je l’ai vue revenir accompagnée d’un homme grand, à lunettes, un peu fort et à la peau basanée, âgé d’une cinquantaine d’années. Il m’a dit à voix basse de lui présenter mon passeport. Je le lui ai remis parce que je pensais qu’il faisait partie d’Air Europa. Mais j’ai immédiatement remarqué qu’il avait un accent latino, alors je lui ai demandé : « Qui êtes-vous ? Pourriez-vous vous présenter ? ». Il m’a furtivement présenté la carte qu’il portait à la ceinture, mais qui était cachée sous une sorte de veste. Le nom qu’il m’a donné était espagnol. « Je suis de l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique », m’a-t-il précisé.

     Surpris par cette phrase, je lui ai demandé de me rendre mes papiers car étant en Espagne, il n’avait pas le droit de me les demander. D’une voix calme, il m’a prié de ne pas discuter et de ne pas faire de scandale pour m’éviter des ennuis inutiles. La jeune femme d’Air Europa s’était retirée dès le début de cet échange.

     Sachant très bien sur quel terrain glissant je me trouvais, je l’ai laissé inspecter mon passeport sous toutes les coutures. Il s’est éloigné, a téléphoné et, en anglais, a donné mes coordonnées. Puis il m’a appelé pour me demander où se trouvait mon passeport colombien. Je lui ai répondu que cela faisait trente ans que je n’avais plus de passeport de mon pays d’origine. Et que si le document qu’il avait entre les mains était français, c’était précisément parce que la France me l’avait octroyé. Puis il a voulu savoir depuis combien d’années j’étais marié, le nom de mon épouse et de mes enfants. Je lui ai répondu très poliment qu’il n’était pas habilité à me poser ce genre de questions, qu’il ne fallait pas oublier que nous étions en Espagne, que le mieux serait d’appeler son ambassade à Paris, où ils en savaient plus sur ma propre vie que moi-même.

      Après quelques longues minutes passés au téléphone, après y avoir noté certaines choses puis avoir pris des notes sur un vieux cahier, il est revenu vers moi. L’air navré, il m’a annoncé que je ne pourrais pas prendre cet avion, car il allait survoler pendant quelques minutes le territoire étasunien. Et mon nom apparaissait « sur une liste de personnes dangereuses pour la sécurité de son pays ». En toute simplicité et avec le sourire, je l’ai remercié pour l’information et même pour la décision. Même si tout cela n’avait rien de très nouveau (1).

     J’aurais voulu lui demander pourquoi son grand empire me craignait tant, moi, un simple journaliste et écrivain, moi qui ne sait même pas me servir d’un fusil de chasse, moi qui suis effrayé par l’explosion d’un pétard. Mais j’ai préféré le regarder de nouveau droit dans les yeux, le sourire aux lèvres. Il ne pouvait pas s’imaginer combien son gouvernement me donnait l’impression d’être important !

     Puis il m’a aimablement demandé si je disposais d’une carte de visite pour la lui donner. Je lui ai répondu qu’il n’y avait aucun problème puisque j’en avais laissée à ses collègues de Paris. Il pouvait très bien faire comme ses collègues d’ailleurs et m’inviter à boire du vin et, entre deux verres, me proposer de travailler pour leur gouvernement. « J’adore parler avec vous, j’apprends beaucoup », lui ai-je dit avant de le voir repartir comme n’importe quel visiteur de cet aéroport.

     J’ai formulé les réclamations qui s’imposaient auprès de l’entreprise Air Europa, en particulier pour trouver une solution pour me rendre à Cuba. Je suis resté sans voix en les entendant m’expliquer que j’étais le seul responsable, coupable de « ne pas connaître le trajet du vol ». J’ai eu beau leur dire qu’en octobre 2011, je n’avais eu aucun problème sur un vol identique, cela n’a servi à rien.

      L’un d’eux m’a glissé, presque comme un aveu, que ce passage de « quelques minutes » dans l’espace aérien étasunien faisait suite à la pression de Washington : ainsi, ils obtenaient la liste de tous les passagers qui se rendaient dans l’île, en temps réel.

     Même si j’ai essayé de ne pas le montrer, j’étais pris d’un sentiment de rage et d’impuissance, surtout d’impuissance. Comment était-il possible qu’un fonctionnaire étasunien puisse me demander mon passeport, me le confisquer et m’interroger sur le territoire espagnol ? Qui lui a donc donné ce droit souverain ? Pourquoi n’a-t-on pas envoyé un simple agent de transit, mais de nationalité espagnole ?

     Et pourquoi m’ont-ils laissé partir pour Madrid alors que, très certainement, depuis que j’ai réservé mes billets, dix jours avant, les services de sécurité étasunien et français étaient au courant de mon parcours. Je suis quasiment sûr qu’ils le savaient : les uns et les autres m’ont déjà affirmé que mes téléphones, mes ordinateurs et mes déplacements sont sous surveillance. Je l’ai déjà vérifié à plusieurs reprises.

     Dans le vol de retour vers Paris, j’ai pensé à mes nombreux amis espagnols. Comme ce sont des personnes dignes, ils seront très étonnés d’apprendre ce qui m’est arrivé, parce qu’ils ont du mal à s’habituer à l’idée que la souveraineté de leur pays est tombée si bas.

     Ah, et la seule possibilité qu’on me laisse pour aller à Cuba depuis l’Europe, c’est de voyager avec Cubana de aviación. Eux, ils savent ce qu’est la dignité !

 

Traduction : Guillaume Beaulande.

1) "Le jour où les Etats-Unis m’ont interdit de survoler leur territoire".  http://hcalvospina.free.fr/spip.php...

2) "Les Etats-Unis se protègent efficacement".  http://hcalvospina.free.fr/spip.php...

 

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 07:23

Je reproduis sans en changer un mot la présentation que fait Bernard Gensane de la vidéo que je vous invite à visualiser en entier. Dans une conférence de 1953, Nasser refuse de "revenir à l'époque où la religion gouvernait". Quel recul depuis que les gouvernements progressistes  du Moyen Orient ont été détruits par l'impérialisme étatsuniens!:


"Nous sommes en Egypte, en 1953, il y a près de 60 ans. Lors d'une conférence, Nasser, le raïs, rigole très franchement avec l'assemblée d'une demande des Frères musulmans de rendre le port du voile obligatoire... Il interpelle en particulier l'un de leurs dirigeants dont la fille, étudiante en médecine, ne porte pas le voile à l'université.

"Incroyable la modernité du discours et la réaction du public, tous apparemment ouvert et plein de bon sens.

"Que de chemin parcouru !!!...En marche arrière !!!
"Vidéo de 2 minutes à voir absolument :  link

 

 

Le blog de Bernard est à visiter: son regard sur l'actualité est d'une très grande originalité. Et puis, il a fait le chemin inverse de moi. Né dans le Pas de Calais il est parti à Toulouse. Je suis né à Toulouse, je suis arrivé dans le Nord en 1960 et  dans le 62 depuis 1974. link 

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27 février 2012 1 27 /02 /février /2012 11:44

http://www.interet-general.info/IMG/US-Prison-Dortoir-2.jpg

Bernard gensane publie ce coup de coeur sous le titre:

 

CIVILISATIONS: GUEANT A RAISON!

 

Aux Etats-Unis, un enfant de neuf ans prend le pistolet de sa mère pour le montrer à ses camarades d’école. Un coup part et blesse grièvement une petite fille. Le gamin est jeté en prison, affublé de la tenue orange hideuse bien connue, et comparaît devant une magistrate.

 

En professionnelle, sans haine, celle-ci demande à l’enfant s’il fait la différence entre le bien et le mal (comme Bush et Cheney lors de leurs croisades meurtrières, j’imagine). Le petit répond par l’affirmative. Il risque la prison à perpétuité, « sans possibilité de libération conditionnelle ». Supprimée pour les mineurs en 2005, la peine de mort a été remplacée par la prison à perpétuité sans aucune possibilité de sortie.

 

Dans la civilisation anglo-saxonne, la tradition est de juger les enfants comme s’ils étaient des adultes. Au XVIIIe siècle, on a pendu des enfants outre-Manche pour avoir volé des mouchoirs en soie. On a bien vu en France que, depuis cinq ans, la bourgeoisie au pouvoir est sur cette pente naturelle et culturelle. Pour la marche en avant des civilisations supérieures !

 

PS : 100000 enfants sont aujourd'hui en prison dans le monde.


Bernard Gensane. Voir son très intéressantblog: http://bernard-gensane.over-blog.com/

 


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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 08:38

Manolis-glezos

 

Manolis Glezos avait 19 ans lorsque dans la nuit du 30 mai 1941, il a descendu le drapeau nazi qui flottait depuis trois jours sur l'Acropole.

 

 

 

Dans la rue, on le salue, avec un profond respect et un grand sourire. On vient spontanément à lui, lui serrer la main, le remercier d'être encore à 89 ans, celui qui donne du courage: "Manoli tu nous guides; on est tous avec toi". Manolis Glezos sourit, remercie les gens d'être là "au combat comme il se doit", mais en aparté il regrette sans aucune fausse modestie, d'être encore celui dont les grecs ont besoin pour réagir.  

 


"Les grecs doivent avoir confiance en eux même, il faut qu'ils croient en eux, pas en moi". Manolis Glezos est la légende vivante du pays. Le 13e dieu de l'Olympe. Il avait 19 ans lorsque dans la nuit du 30 mai 1941, il a décidé, avec son pote Apostolos Santas, de descendre le drapeau nazi qui flottait depuis trois jours sur l'Acropole. A l'époque son geste a donné du courage à tous les pays qui résistaient.  

 


Aujourd'hui Manolis Glezos qui été torturé, emprisonné plusieurs fois et condamné à mort, reprend du service "pour résister contre ceux qui veulent faire de la Grèce un protectorat". Avec sa modestie qui force le respect, sa crinière blanche et ses yeux d'un bleu intense, il a l'air d'un sage, mais il peut hausser le ton très vite, ou partir dans un rire franc qui surprend.  


Avec l'autre idole historique des Grecs, le compositeur Mikis Theodorakis grand résistant contre la dictature des colonels, comme lui et ancien député comme lui, il a fondé le mouvement ELADA dont l'acronyme veut dire Grèce, "pour appeler les grecs à résister contre les mesures du mémorandum qui sont des mesures qui font vivre à la Grèce le pire moment de son histoire. On veut faire de nous un protectorat! Ca ne passera pas!, tonne-t il."  

 


Dimanche les deux hommes ont voulu entrer au Parlement pour parler aux députés "et leur dire que ce qu'ils s'apprêtent à voter est contraire à la Constitution et à la démocratie dans son essence". Les forces anti-émeutes les ont gazés; cela a même été le point de départ des affrontements. "La Démocratie signifie que le peuple se prononce sur les lois qui sont votées en son nom. Là, le mémorandum n'a pas éte soumis au peuple grec. Il y a donc une indiscutable violation non seulement de la constitution mais aussi de cette démocratie que nous nous prévalons d'avoir inventé!", dit il.  


 

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